Abaissement limitation de vitesse à 80km/h.

Les 80km/h on en parle ?

On le redoutait, le gouvernement l’a fait, au 1er juillet 2018 nous serons limités à 80km/h sur la quasi totalité du réseau secondaire. Le maintient à 90km/h sur les routes avec séparation par un terre-plein central étant uniquement là pour éviter une réécriture trop profonde du code de la route (jeu de la chaise musicale).

En préambule, bien que je suis aussi automobiliste, on se place bien d’un point de vue motard et uniquement motard. Je préfère le dire sèchement dès le début pour pas qu’il y ai d’ambiguïtés ensuite, la route tue, la route déchire des familles. Quelqu’un qui prend la route alcoolisé ou drogué ou qui a un comportement délibérément inconscient est un connard, s’il se plante seul j’en  ai rien à foutre, on réfléchit avant. Le drame est toujours pour ceux qui n’ont rien demandé, la famille des accidentés mais surtout les autres usagers et familles d’usagers qui n’ont pas bu, qui ne sont pas drogué et qui pourtant meurent simplement parce qu’ils ont croisé le chemin d’un con.

On ne prend pas la route, elle ne nous appartient pas, on la partage, du piéton au poids lourd.

Pourquoi j’en parle ?

Car comme beaucoup je suis très dubitatif sur l’efficacité de cette mesure des 80km/h.

Médiatiquement c’est la mesure phare, cela est, je l’espère, pas le seule raison de l’activation de cette mesure. Elle a été pendant très longtemps la première demande des association de sécurité routière qui en faisaient le fer de lance de la réduction du nombre de victimes de la route.

Est-ce que cela changera quelque chose ?

Mais tout d’abord est que la vitesse est une cause d’accident ou un facteur aggravant ? Du point de vue statistiques c’est une cause comme une autre mais est-ce que l’accident arrive nécessairement parce que l’usager roulait trop vite ?
Partant de là, la vitesse, effectivement, aggrave bien un accident et diminuer la vitesse doit permettre d’éviter la mort ou de diminuer la gravité des blessures, notamment quand le conducteur réagit est freine avant l’accident. On est aussi d’accord donc que rouler moins vite réduit la distance d’arrêt. Mais à 80km/h se prendre un arbre, un talus, une glissière tuera toujours autant et laissera toujours un handicap important, ça de toute façon chaque motard le sait en montant sur sa bécane.

Un code et la route à adapter aux mobilités multimodales ?

Le problème du code de la route et des aménagements de voiries c’est qu’ils sont pensés pour un usage automobile de la route et presque uniquement automobile, avec des aménagements PL sur certains axe. Du reste, c’est aux usagers des autres modes de transport de s’adapter au code et aux infrastructures. Une route mieux pensée réduirait aussi le taux d’accidents de certaines catégories. Je pense bien sûr en premier aux fameuses plaques « Telecoms ».  Je pense aussi aux plaques (ou regards) d’égouts dans les zones de freinage ou de virage pour les deux roues mais il y en a tellement :

  • Les coussins berlinois et leur flancs glissants en deux roues
  • Les zones 20 et 30km/h de plus en plus nombreuses quand une moto tient en équilibre à partir de 35km/h, c’est de la maîtrise de véhicule en soit mais c’est beaucoup plus fatiguant pour le motard et peu conduire à une baisse de vigilance sur d’autres aspects.
  • Les zones pavées aménagées pour réduire la vitesse automobile mais tellement glissantes pour un deux roues.
  • Etc., il y en a trop

Je pourrais épiloguer un moment là-dessus mais mais le but est d’ouvrir la discussion, je vous laisse donc le soin de vous exprimer.

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2 commentaires sur “Les 80km/h on en parle ?”